Disparition de Lina : Un point commun avec l’affaire du petit Émile complique l’enquête
Alors que les recherches pour retrouver Lina continuent, les enquêteurs se heurtent à des difficultés similaires à celles rencontrées dans l’enquête du petit Émile, rendant les investigations particulièrement complexes. Explications.
Cela fait maintenant près de 11 mois que Lina, une adolescente de 15 ans, a disparu dans le Bas-Rhin, sans laisser de traces. Comme l’ont rapporté des journalistes de l’AFP ce mercredi 8 août, une nouvelle journée de recherches s’est récemment terminée dans la région de Saulx en Haute-Saône, à plusieurs kilomètres du domicile de la jeune fille.
Les fouilles devraient reprendre ce jeudi, selon une source proche de l’enquête. Environ 90 gendarmes seront de nouveau déployés dans la zone. La semaine dernière, d’autres recherches ont été menées dans une forêt des Vosges, sans succès. Les enquêteurs sont confrontés à de nombreux obstacles.
Un secteur difficile pour les enquêteurs
« Les gendarmes ne disposent pas de zones précises, mais de points GPS, ce qui peut couvrir une superficie extrêmement vaste », a expliqué la journaliste spécialisée en police-judiciaire Mélanie Vecchio sur le plateau de BFMTV ce mercredi. « Nous sommes dans une zone boisée, une zone forestière, très étendue, ce qui complique considérablement les recherches. »
Au fil des « dix mois » écoulés, « la nature a changé » dans la région, rendant les recherches des gendarmes encore plus ardues : « La végétation a poussé, les conditions climatiques ont pu modifier le terrain, sans oublier la présence humaine, que ce soit des chasseurs, des randonneurs ou encore la faune locale », a précisé Mélanie Vecchio. « Tous ces éléments ont sans doute altéré la zone de recherche. »
Des défis similaires à ceux de l’affaire du petit Émile
Cette situation rappelle les difficultés rencontrées dans l’affaire du petit Émile, dont les restes ont été découverts par une randonneuse dans le hameau du Haut-Vernet en mars dernier. Neuf mois après sa disparition, des moyens importants avaient été mis en œuvre : battues organisées par les villageois, ratissage des lieux par les gendarmes et leurs chiens, recours à des drones et à des hélicoptères, l’un étant même équipé d’une caméra thermique.
Il convient de rappeler que le principal suspect dans la disparition de Lina, nommé Samuel G., un père de famille avec un passé troublé, s’est suicidé à son domicile le 10 juillet. L’ADN de Lina avait été retrouvé dans une voiture volée utilisée par cet homme. Malheureusement, il emporte avec lui tous les secrets de cette affaire, privant ainsi les enquêteurs des réponses qu’ils espéraient.